Textes d'Autres
Funeste Orage
Ce matin un funeste orage a frappé ma sphère,
Elle était faite de chair et de paradis, douce, rose et moelleuse.
Mais quelque chose a piétine ces collines illuminées
Cette chose… Son visage est composé d’une nuée de gouttelettes,
Elle s’approche de moi la foudre au bord de ses lèvres
Elle me dit que le soleil n’est plus, qu’il flotte inerte.
«N’attend pas l’aurore car de ton astre il ne reste que quelque lueurs abstraites.»
Ma sphère… Mon paradis… Un sombre océan l’a engloutie.
La mort à jamais sur mon corps fera perler la pluie.
Puisse-t-elle avoir un jour la bonté de me cueillir moi aussi…
Je m’en vais, Dans les pins sanglants,
Luisant dans l’éternelle obscurité,
La flamme perchée, avant l’aboutissement du voyage,
Aura finie d’extirper de mon âme, Les dernières gouttes de pluie.
Yohann