Textes d'Hier

Ci gît, en ce journal,

Un esprit mort et égaré

Qui gît comme un vieillard

Ou comme un nouveau-né.

Qui gît comme une fleur

Qui vient de se faner

Qui gît en oublié

En cette terre, en ce foyer.

Ses larmes pourrissent les pages

Ou, pour toujours, il s'est terré

Ou de multiples nuages noirs

Ont sus comment le posséder.

Triste esprit parjure

Mille fois damné

Tu gis dans ces ténèbres

Sans que ta mort soit pleurée.

Car la folie de tes désirs

Transforme ce deuil en un banquet

Où je m'enivre dans le rire

Paré de mille couleurs d'été.

Et je t'oublie, esprit morbide,

Car le Champagne vient de couler.

PS :

Près de ta demeure éternelle

Tout juste inaugurée

Je transformerai ton linceul

Mon esprit

En roses blanches

Que le Champagne a parfumées.

Didier