add

Âme

de

Danse


Snoopydelph

Textes d'Aujourd'hui

Snoopydelph


A Delphine


Mon amie, que de rayons de soleil pour une si triste journée

Mon unique, ma reine, ma chance, ma partenaire de beauté

Sens-tu, au-delà du prunus, le parfum enchanteur du daphné 

Vois-tu, le forsythia qui bourgeonne, l’herbe haute de rosée…


La brise rapide et fraiche qui fuse et navigue entre les allées

Volez, petites feuilles de fin d’hiver, vous voilà enfin libérées

Vous me rappelez ma partenaire, virevoltant dans les nuées

Riant, dessus le vent, dansant, ses longs bras toujours gainés.


Douce nature, si généreuse, pleine de grâce, qui t'a comblée

Moi, je ne fus que l’imposteur qui eut la chance de te trouver

Et je me rappelle ces premiers pas ensemble, une nuit, chez toi

Jorge Contreras, Chavez, Silvia, sous l'œil amusé de ton chat.


Tant de complicités, de confiance, de joies, de rires, donnés

Tant de ressentis danses, vibrants, comme des bals enchantés

Libre enfant qui sommeillait en moi, pour pouvoir te surprendre

Homme mûr qui parlait tant, pour que tu puisses le comprendre.


Tu savais me faire danser comme personne avant ne l'avait fait,

Immaculé de ta beauté, j'avais pu apprendre à me regarder

Je t'ai laissé de mon cœur, pour que tu sois, toujours, aimée

Et, moi, j'ai gardé de ton corps, pour être à jamais enlacé.


Tu partageais mes rêves secrets et tu voulais les exaucer

Faire de moi ce merveilleux danseur aux si subtils déhanchés

Ce héros de famille rêveur, star dansante de sa maisonnée

Ce vieil homme, à ses petits-enfants, clamant sa gloire passée.


Chacun de mes exploits aurait porté ton ineffaçable empreinte

Je les aurais racontés, plus tard, avec toi, et quelques pintes

D'innombrables histoires que nous aurions, à deux, sublimées

Joyeux drilles, subtils complices, le show n'aurait jamais cessé.


Mais les histoires parfois meurent avant qu'elles n'aient pu exister

Quand le vieux fou devient ridicule, se sent trahi, abandonné

Tant de différences apparaissent, tant de surprenants aspects

Et je suis las ma perle, je ne suis plus l'écrin qui, jadis, te portait.


Triste printemps… Pourquoi ? Comment ? Que sont ces silences ?

Tristes déceptions, tristes frustrations, qui remplacent les attentes

Tristes quiproquos et cruelles fiertés, soudaines incompatibilités

Et, le temps effacera nos pas des pistes de danses… Pour oublier.


Oublié, soir de décembre, pour ne pas revivre ce soir de Juillet

Que nous reste-t-il à partager ?

Diner ? Chorée ? …Tout est oublié…

Mais, je ne peux oublier ces rires qui résonnaient et nous portaient…

Il manque trop de mots à ce poème, ils sont d'invisibles pamphlets.


Mon amie, voilà, il fait nuit maintenant, c'était une pénible journée

Mon unique, ma reine, ma chance, tu peux reprendre ta liberté

Je ne perçois plus, au-delà du prunus, le doux parfum du daphné

L’herbe haute de rosée inonde mes pieds, de tous ces regrets.


Mais, les fous ne font jamais marche arrière, ils sont tristement niais

Ils espèrent, qu’un jour, reviendront enfin des souvenirs plus gais

Que ce même jour, ils puissent vouloir te revoir, te retrouver,

Sur une Bachata sensuelle, un Tango de Gardel, un jour, qui sait…



Les toits des maisons autours comme des chapeaux sur ciel

Se dressent et se lèvent pour applaudir ton arrivée sur scène

Tu es splendide ma partenaire, tu vas gagner, tu es trop belle

Nulle autre danseuse n’a ton pareil, tu es infiniment parfaite.




Didier




Vendredi 27 Mars 2015 (1ère écriture)

(Suivi de nombreuses autres réécritures)

(Au gré de ces états d'âmes qui nous hantent et qui parfois font rage,

 et puis, un jour, s'apaisent).


Share by: