Textes d'Hier

Il rêvait de grandeur, d'espace et de richesses

Il rêvait de douceur, de fleurs et de tendresse

Il rêvait de splendeur, de soleil, de lumière

Il rêvait de chaleur et de joie et de fêtes.

Il voulait s'endormir et dans ses rêves partir

Il voulait s'endormir et dans ses rêves s'enfuir

Il voulait s'endormir et dans ses rêves vivre

Comme s'il pouvait dormir et dans ses rêves vieillir.

Mais lui, il oubliait le temps en oubliant les ans

Il oubliait la mort en oubliant l'enfer

Il oubliait les ombres et leurs sombres mystères

Et oubliait le mal pour oublier la haine.

Il recherchait l'amour auprès de mille princesses

Et rêvait qu'un beau jour, il trouverait sa reine

Il rêvait du bonheur qu'il poursuivait sans cesse

Il rêvait, il rêvait, comme seuls les enfants rêvent.

Mais aujourd'hui, il est bien seul

Seul dans ce cimetière

Où il n'y a personne

Pour adoucir ses peines

Où il n'y a personne

Pour lui crier, je t’aime

Et il n'y a pas d'or

Sur ce marbre noir et terne

Et il n'y a pas d'or

Sur son corps, sur ses restes

Il n'y a plus que des morts

Pour faire office de fête.

Et l'unique fleur qui

Traîne encore par terre

Au gré du temps flétrit

Et puis, se dessèche.

Didier