Textes d'Hier

Moi qui t'aime tant, toi l’enfant

Mon enfant, le rêve de mes 15 ans.

Moi qui t'aime tant, toi l’enfant,

Mon enfant, le miel de mes 30 ans.

J'aimerai tant vivre et surtout survivre

Pour te voir grandir et te voir vieillir

Pour te voir sourire et puis t'embellir

Pour te voir heureux et même malheureux

Pour t'aimer un peu quand je serai vieux.

Et pourtant,

Quand je serai trop vieux

Oui, si mon Dieu le veut,

Quand je serai beaucoup trop vieux

Quand je n'aurai plus le temps

De compter le temps

De compter les ans.

Quand je n'aurai plus d'amis

Quand je n'aurai plus d'envies

Quand je n'aurai plus faim

Quand je n'aurai plus rien

Quand mon corps fatigué

Ne pourra plus valser

Ne pourra plus bouger

Ne pourra plus aimer

Ne pourra plus sourire

Et même plus faire rire.

Alors, trop vieillissant

Alors, trop méprisant

Tu comprends l'enfant

J'invoquerai la mort

Comme un médicament.

Demain, si je te quitte

Comprendras-tu, l'enfant ?

Demain, si je te laisse

Comprendras-tu ? Toi l'enfant,

Mon enfant, l'enfant que j'aime tant.

Didier